Il y a cent ans jour pour jour, l'ASM était créée. Cela valait bien un petit hommage, pour une fois sérieux, inspiré librement de Gabriel Garcia Marquez.
Il y a cent ans, dans le merveilleux pays arverne, Marcel Michelin fonda une association sportive qui portait le nom de ses ancêtres, pour le délassement et l'édification des masses populaires, par l'activité physique et le jeu.
L'un des sports pratiqués se distinguait des autres par sa noblesse, mais aussi par sa violence et son tempérament. Le Rugby était jeune, il se moquait du qu'en dira-ton, il était vif comme une passe croisée et massif comme un derby. Il résonnait de gouailles, d'histoires secrètes en-mêlées, de débordements de trois-quart et de mi-temps surnuméraires.
Michelin, cependant, s'enticha d'une femme, prénommée Victoire. C'était la plus belle de toutes les femmes, plus belle que toutes les Auvergnates et toutes les Bourbonnaises réunies, elle était belle à s'en damner, à en perdre la raison.
Et pour cause...
Pour séduire Victoire qui se refusait à lui, Michelin se mit en quête de gloire et de reconnaissance. Lui, d'un naturel si modeste, dont l'aspect extérieur ne révélait jamais qu'il était le rejeton de l'une des plus illustres et des plus riches familles du pays Ovale, n'eut de cesse de conquérir le cœur de sa belle en lui offrant le plus beau des cadeaux, le plus célèbre des trophées, le mythique bouclier de Brennus.
Michelin était arverne : entêté, opiniâtre, tenace, humble et laborieux, mais pas sans génie. Il construisit son club comme un potier lève la glaise, comme un maçon monte un mur, mais non comme un condottiere conquiert une province, sans esbroufe ni rodomontade. Il procéda par touches successives, améliorant son œuvre d'heure en heure, de jour en jour, de mois en mois. Les mois devinrent années, les ruisseaux devinrent de larges fleuves, le coup de vent devint tornade. L'AS Michelin devint Montferrandaise, rendant honneur à la cité qui l'avait vue naître, dont les fils s'engagèrent par milliers pour participer à la quête de ce Graal moderne.
Bientôt le Bouclier fut à portée de main.
Michelin fourbissait ses armes. Il était dans la force de l'âge. Victoire resplendissait, elle semblait l'appeler si fort qu'on la lui promettait pour bien vite.
Mais les griots racontent qu'un matin de 1911, Michelin, se pressant pour assister à l'entraînement du XV de l'équipe première, passa devant un mendiant qui faisait l'aumône sous le porche de l'église des Carmes et lui refusa la charité. On dit que le mendiant était un peu gitan, un peu sorcier, un peu embrouilleur, certains disent qu'il était demi de mêlée, d'autres ancien joueur de Toulouse. Le nécessiteux lui jeta donc un sort, qui le vouait à quatre-vingt-dix-neuf ans de malédiction. Michelin s'en fut indifférent aux imprécations de ce pauvre d'esprit.
Mal lui en prit...
En Ovalie, cette malédiction devint légende. Michelin échoua deux fois à quelques centimètres du bouclier. Il ne put d'abord rien contre le Front Populaire. Il revint l'année suivante mais il était à bout et s'effondra après avoir mené. Puis, ce fut la guerre, et son cortège d'ignominie. Michelin mourut, héroïque, de la barbarie d'une nation qui n'entendait rien à la poésie et à l'honneur du Rugby.
Entre temps, il eut tout de même un fils, d'une liaison douteuse, un défi à la belle qu'il souhaitait outrager, à la manière d'une 89 mal négociée. Ce fils décida de poursuivre l’œuvre de son père. Victoire n'était plus en cause. Elle avait beaucoup coûté et peu rapporté, elle n'était plus vraiment belle et la vieillesse avait fini par faire rendre à son visage la sécheresse de son égoïsme.
Non, il ne s'agissait plus d'amour. Il fallait gagner et réussir là où le père avait échoué.
"Il se perdit dans des défilés embrumés, des espaces de temps réservés à l'oubli, des labyrinthes de désillusion. Il traversa un désert tout jaune et bleu où l'écho répétait les pensées qu'on avait dans la tête, et où l'anxiété suscitait des mirages prémonitoires."
Finalement, à force d'errances, d'abnégation et de pugnacité, il parvint à hisser à deux reprises le club tout près du bonheur. La première fois, il fut joué par deux frères, une paire d'anges miraculeux. La seconde, il fut brisé par une hydre infernale et imbattable, du Languedoc une fois de plus, cette patrie qui avait, trente deux ans plus tôt, rappelé son père à son destin.
De cette période, il reste l'immense joie d'une grande amitié, mais aussi l'immense tristesse d'un deuil terrible, foudroyant et implacable, une sombre après midi de mai 1976.
Et, de nouveau, le désert.
"Mais, les gens du pays arverne avaient trouvé matière à distraction nouvelle dans ces promenades dominicales au stade, où l'ambiance semblait venue d'ailleurs, un bruit qui n'avait encore pas servi et qui paraissait d'autant plus lourd à remuer pour que la voix se transmît. Parfois, on n'entendait pas très bien ce qui était prononcé à cinquante centimètres de distance mais les mêmes paroles s'avéraient tout à fait compréhensibles à l'autre bout de la tribune."
Le temps s'écoulait. On ne savait plus très bien quelle génération de Michelin était aux affaires. Tout cela sentait parfois la consanguinité, l'inceste, l'endogène... Mais la ferveur, quasi mystique, obsessionnelle, d'un peuple meurtri et exalté continuait à porter l'équipe et le club vers tous les cols, sans toutefois jamais les emmener vers le sommet.
"Il n'y avait, dans le coeur des Bibs, nul mystère qu'on ne pouvait pénétrer, dans la mesure où un siècle de cartes et d'expériences avait appris que l'histoire de la famille jaune et bleue n'était qu'un engrenage d'inévitables répétitions."
Il y eut même un jour de 1995 où l'association vacilla sur ses bases et faillit rejoindre les tréfonds des mondes inférieurs, où ses anciens bourreaux flottaient entre vie et trépas dans les eaux troubles de l'oubli. Mais un trois-quart au pied inspiré empêcha l'ASM de retrouver La Voulte, Vienne ou Béziers dans les oubliettes du Rugby.
Il y eut aussi des éclairs.
L'épopée de 1994 fut admirable. Un capitaine de l'époque, un guerrier, un lion, eut une inspiration un soir où, de nouveau, le chagrin et la déception emplissaient les cœurs jaunes et bleus. Il proféra ces mots inoubliables : "On donne du bonheur à beaucoup de gens, et c'est ça l'essentiel".
Si l'amour était de retour, il fut bien vite remplacé par l'argent.
Bientôt, les chasseurs de prime envahirent l'Ovalie. Il n'était plus question d'arrangements entre amis, de pelouses inondées pour niveler les niveaux, d'empoignades dominicales sur un terrain bosselé. Il fallut changer d'ère, casser son erre, respirer un l'air du fric.
Il y eut encore deux finales. Mais un ogre l'emportait toujours.
L'oeil était sur le stade et regardait Michelin.
Puis vint un sorcier du bout du monde. Il était lui aussi un peu gourou, un peu vaudou. Il sentait que la malédiction touchait à sa fin.
Tous les Michelin était morts. Leur ombre tutélaire planait sur la ville et levait un voile d'augure qui soupirait : "Venge moi, venge moi."
Le peuple du pays arverne, surpris de ce sursaut, n'en revenait pas. Pourtant, que la marche fut haute. Trois fois de plus, et trois fois plus, ils pleurèrent un soir de printemps. Ils furent conviés trois fois au banquet. Trois fois, ils soupèrent à la table des bannis. Trois fois, ils furent convives d'une farce sadique. Ils furent tantôt cocus, tantôt vaincus. Après la troisième défaite, il plut pendant onze mois et une semaine.
La malédiction semblait invincible.
Pourtant, le sort décida soudain d'être clément. Alors qu'un en-avant, un mauvais lancer, un rebond capricieux avaient été, jadis, les coups perdants d'un fatum ironique, 2010 vit enfin la chance sourire.
Le Bouclier fut, finalement, présenté entre Vercingétorix et Desaix.
Il s'était toujours dérobé, il avait fallu qu'une quinzaine de Maudits le dérobât.
Mais, quand bien même, au soir de la victoire, devant ce bout de bois chèrement gagné et adoré de tout un peuple, il y avait toujours des larmes au bord des rires, des larmes de bonheur bien sûr, mais aussi des larmes de soulagement, des larmes pour les anciens qui ne l'auraient pas eu, des larmes échappées enfin d'un cœur trop plein, d'un cœur injustement sevré de ce dont un esprit malin l'avait privé un siècle auparavant...
Nota : les passages entre guillemets sont des reprises à peine variantées de Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez.
Il y a cent ans, dans le merveilleux pays arverne, Marcel Michelin fonda une association sportive qui portait le nom de ses ancêtres, pour le délassement et l'édification des masses populaires, par l'activité physique et le jeu.
L'un des sports pratiqués se distinguait des autres par sa noblesse, mais aussi par sa violence et son tempérament. Le Rugby était jeune, il se moquait du qu'en dira-ton, il était vif comme une passe croisée et massif comme un derby. Il résonnait de gouailles, d'histoires secrètes en-mêlées, de débordements de trois-quart et de mi-temps surnuméraires.
Michelin, cependant, s'enticha d'une femme, prénommée Victoire. C'était la plus belle de toutes les femmes, plus belle que toutes les Auvergnates et toutes les Bourbonnaises réunies, elle était belle à s'en damner, à en perdre la raison.
Et pour cause...
Pour séduire Victoire qui se refusait à lui, Michelin se mit en quête de gloire et de reconnaissance. Lui, d'un naturel si modeste, dont l'aspect extérieur ne révélait jamais qu'il était le rejeton de l'une des plus illustres et des plus riches familles du pays Ovale, n'eut de cesse de conquérir le cœur de sa belle en lui offrant le plus beau des cadeaux, le plus célèbre des trophées, le mythique bouclier de Brennus.
Michelin était arverne : entêté, opiniâtre, tenace, humble et laborieux, mais pas sans génie. Il construisit son club comme un potier lève la glaise, comme un maçon monte un mur, mais non comme un condottiere conquiert une province, sans esbroufe ni rodomontade. Il procéda par touches successives, améliorant son œuvre d'heure en heure, de jour en jour, de mois en mois. Les mois devinrent années, les ruisseaux devinrent de larges fleuves, le coup de vent devint tornade. L'AS Michelin devint Montferrandaise, rendant honneur à la cité qui l'avait vue naître, dont les fils s'engagèrent par milliers pour participer à la quête de ce Graal moderne.
Bientôt le Bouclier fut à portée de main.
Michelin fourbissait ses armes. Il était dans la force de l'âge. Victoire resplendissait, elle semblait l'appeler si fort qu'on la lui promettait pour bien vite.
Mais les griots racontent qu'un matin de 1911, Michelin, se pressant pour assister à l'entraînement du XV de l'équipe première, passa devant un mendiant qui faisait l'aumône sous le porche de l'église des Carmes et lui refusa la charité. On dit que le mendiant était un peu gitan, un peu sorcier, un peu embrouilleur, certains disent qu'il était demi de mêlée, d'autres ancien joueur de Toulouse. Le nécessiteux lui jeta donc un sort, qui le vouait à quatre-vingt-dix-neuf ans de malédiction. Michelin s'en fut indifférent aux imprécations de ce pauvre d'esprit.
Mal lui en prit...
En Ovalie, cette malédiction devint légende. Michelin échoua deux fois à quelques centimètres du bouclier. Il ne put d'abord rien contre le Front Populaire. Il revint l'année suivante mais il était à bout et s'effondra après avoir mené. Puis, ce fut la guerre, et son cortège d'ignominie. Michelin mourut, héroïque, de la barbarie d'une nation qui n'entendait rien à la poésie et à l'honneur du Rugby.
Entre temps, il eut tout de même un fils, d'une liaison douteuse, un défi à la belle qu'il souhaitait outrager, à la manière d'une 89 mal négociée. Ce fils décida de poursuivre l’œuvre de son père. Victoire n'était plus en cause. Elle avait beaucoup coûté et peu rapporté, elle n'était plus vraiment belle et la vieillesse avait fini par faire rendre à son visage la sécheresse de son égoïsme.
Non, il ne s'agissait plus d'amour. Il fallait gagner et réussir là où le père avait échoué.
"Il se perdit dans des défilés embrumés, des espaces de temps réservés à l'oubli, des labyrinthes de désillusion. Il traversa un désert tout jaune et bleu où l'écho répétait les pensées qu'on avait dans la tête, et où l'anxiété suscitait des mirages prémonitoires."
Finalement, à force d'errances, d'abnégation et de pugnacité, il parvint à hisser à deux reprises le club tout près du bonheur. La première fois, il fut joué par deux frères, une paire d'anges miraculeux. La seconde, il fut brisé par une hydre infernale et imbattable, du Languedoc une fois de plus, cette patrie qui avait, trente deux ans plus tôt, rappelé son père à son destin.
De cette période, il reste l'immense joie d'une grande amitié, mais aussi l'immense tristesse d'un deuil terrible, foudroyant et implacable, une sombre après midi de mai 1976.
Et, de nouveau, le désert.
"Mais, les gens du pays arverne avaient trouvé matière à distraction nouvelle dans ces promenades dominicales au stade, où l'ambiance semblait venue d'ailleurs, un bruit qui n'avait encore pas servi et qui paraissait d'autant plus lourd à remuer pour que la voix se transmît. Parfois, on n'entendait pas très bien ce qui était prononcé à cinquante centimètres de distance mais les mêmes paroles s'avéraient tout à fait compréhensibles à l'autre bout de la tribune."
Le temps s'écoulait. On ne savait plus très bien quelle génération de Michelin était aux affaires. Tout cela sentait parfois la consanguinité, l'inceste, l'endogène... Mais la ferveur, quasi mystique, obsessionnelle, d'un peuple meurtri et exalté continuait à porter l'équipe et le club vers tous les cols, sans toutefois jamais les emmener vers le sommet.
"Il n'y avait, dans le coeur des Bibs, nul mystère qu'on ne pouvait pénétrer, dans la mesure où un siècle de cartes et d'expériences avait appris que l'histoire de la famille jaune et bleue n'était qu'un engrenage d'inévitables répétitions."
Il y eut même un jour de 1995 où l'association vacilla sur ses bases et faillit rejoindre les tréfonds des mondes inférieurs, où ses anciens bourreaux flottaient entre vie et trépas dans les eaux troubles de l'oubli. Mais un trois-quart au pied inspiré empêcha l'ASM de retrouver La Voulte, Vienne ou Béziers dans les oubliettes du Rugby.
Il y eut aussi des éclairs.
L'épopée de 1994 fut admirable. Un capitaine de l'époque, un guerrier, un lion, eut une inspiration un soir où, de nouveau, le chagrin et la déception emplissaient les cœurs jaunes et bleus. Il proféra ces mots inoubliables : "On donne du bonheur à beaucoup de gens, et c'est ça l'essentiel".
Si l'amour était de retour, il fut bien vite remplacé par l'argent.
Bientôt, les chasseurs de prime envahirent l'Ovalie. Il n'était plus question d'arrangements entre amis, de pelouses inondées pour niveler les niveaux, d'empoignades dominicales sur un terrain bosselé. Il fallut changer d'ère, casser son erre, respirer un l'air du fric.
Il y eut encore deux finales. Mais un ogre l'emportait toujours.
L'oeil était sur le stade et regardait Michelin.
Puis vint un sorcier du bout du monde. Il était lui aussi un peu gourou, un peu vaudou. Il sentait que la malédiction touchait à sa fin.
Tous les Michelin était morts. Leur ombre tutélaire planait sur la ville et levait un voile d'augure qui soupirait : "Venge moi, venge moi."
Le peuple du pays arverne, surpris de ce sursaut, n'en revenait pas. Pourtant, que la marche fut haute. Trois fois de plus, et trois fois plus, ils pleurèrent un soir de printemps. Ils furent conviés trois fois au banquet. Trois fois, ils soupèrent à la table des bannis. Trois fois, ils furent convives d'une farce sadique. Ils furent tantôt cocus, tantôt vaincus. Après la troisième défaite, il plut pendant onze mois et une semaine.
La malédiction semblait invincible.
Pourtant, le sort décida soudain d'être clément. Alors qu'un en-avant, un mauvais lancer, un rebond capricieux avaient été, jadis, les coups perdants d'un fatum ironique, 2010 vit enfin la chance sourire.
Le Bouclier fut, finalement, présenté entre Vercingétorix et Desaix.
Il s'était toujours dérobé, il avait fallu qu'une quinzaine de Maudits le dérobât.
Mais, quand bien même, au soir de la victoire, devant ce bout de bois chèrement gagné et adoré de tout un peuple, il y avait toujours des larmes au bord des rires, des larmes de bonheur bien sûr, mais aussi des larmes de soulagement, des larmes pour les anciens qui ne l'auraient pas eu, des larmes échappées enfin d'un cœur trop plein, d'un cœur injustement sevré de ce dont un esprit malin l'avait privé un siècle auparavant...
Nota : les passages entre guillemets sont des reprises à peine variantées de Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez.
Magnifique ! Et c'est un fidèle de l'ogre toulousain qui vous le dit. Beau clin d'œil aux frères Cambérabéro et au grand béziers.
RépondreSupprimer"L'oeil était sur le stade et regardait Michelin." : pour moi, c'est aussi du Hugo (La légende des siècles) !
Bravo pour ce très beau texte et bon vent à l'ASM pour le siècle à venir avec, pourquoi pas, un second Bouclier de Brennus d'ici 2111 ? Un par siècle, c'est pas mal, non ? Et ça serait la preuve d'une belle régularité du club ! ;-)
Pour ma part je trouve ce roman très surfait et peu brillant, certes bien écrit et témoignant d'une belle puissance narrative chez son auteur, mais totalement creux.
RépondreSupprimerGabriel Garcia Marquez a une imagination foisonnante, mais quel intérêt ? Où est le génie ? Le livre ne présente aucune structure construite, il n'y aucun fil conducteur, aucune analyse psychologique, nous sommes en présence de faits imaginaires relatés avec une densité décourageante, qui plus est sans beaucoup d'humour ni beaucoup d'esprit...
D'ailleurs Marquez a dit lui-même ne pas comprendre le succès de ce livre en particulier : "La plupart des critiques ne réalisent pas qu'un roman comme Cent ans de solitude est un peu une blague". Certains livres sont hissés au panthéon de la littérature mondiale et parois cela reste énigmatique, voire injustifié. Non, non, je ne trouve pas ce livre brillant...
Je préfère largement l'œuvre de Tolstoï qui relève véritablement du génie !