vendredi 30 janvier 2009

Achats compulsifs

Après notre conversation sur le recrutement, j'ai bien senti que Jean-Marc s'était rallié à mes arguments mais qu'il y avait une pointe de déception dans sa voix.
Quelques jours plus tard, il est revenu me voir, triomphant comme Max Guazzini dans une cadillac rose.
- Jacques Fourie !
- Quoi, Jacques Fourie ?
- J'ai eu Jacques Fourie, et je peux peut être avoir de Villiers !
- Le pilier ?
- Nan ! le centre !
- Qu'est ce que tu veux que je fasse des deux centres des Springbocks ? J'ai déjà Joubert, Canale, Baby, Migniardi, Garcia, et, si je veux, Napo !
- Chez les Lions, ils soldent les soldes ! Pour un deuxième centre acheté, ils te donnent le premier !
- Moi je préfèrerai qu'ils nous donnent leur talonneur : ça va finir par se voir que Mario a en fait 47 ans et en plus, il n'est pas sélectionné !
- Bon okay - je vais voir ce que je peux faire...
- Et tu ne crois pas qu'on aurait comme une absence de profondeur de banc au niveau deuxième ligne ?
- Jack !
- Jack ?
- Chris Jack !
- Tu ne vas pas me dire qu'aux Saracens...
- Si, ils soldent les soldes !
Quand j'ai vu le sourire de Jean-Marc, je me suis dit que la crise financière avait au moins fait un heureux...

samedi 24 janvier 2009

Sale dimanche

Bon, l'Europe, c'est terminé !
J'avoue éprouver des sentiments mitigés : entre regrets, colère, impuissance et soulagement. Ce qui fait que je vais continuer à conserver ce visage fermé qui a fait ma légende.
Pas la peine de parler de ce déplacement à Sale, où Jean-Marc en a tout de même profité pour faire ses courses.
Finalement, ce qui me cause le plus de regrets, c'est que les autres équipes du top 4 soient éliminées : tout ce qui fatigue mes ennemis me rend plus fort...
Heureusement, la qualification de Toulouse va encore permettre à Guy Novès de nous faire pleurer (et rire pour ceux qui peuvent) à l'occasion de ses pathétiques interviews...

mardi 20 janvier 2009

Sale for sale

Ca y est : la période des soldes est lancée et Jean-Marc a fait son shopping avec l'opiniâtreté et la ferveur d'une ménagère sevrée de téléachat ou comme un auvergnat qui compenserait un manque de Brennus...
Au début, ça commençait plutôt bien : sur mes conseils, il est allé chercher une ex-future star sur le retour (non sélectionnée en équipe nationale bien sûr, hin hin ! - non, je n'ai pas ri) pour faire la doublure de Brock (et en plus, lui, il plaque !) et il nous a débauché un demi de mélée qui nous évite de réfléchir au problème de son remplacement pour la prochaine décennie. En revanche, je n'ai pas pu l'empêcher de recruter le "meilleur joueur du championnat d'Angleterre 2006". Il est venu me voir, tout sourire, en me disant :
- C'est une affaire ! A Sale, ils soldent les soldes ! Tu prends un Chabal, il te mettent un pilier en prime !
Je lui ai répondu :
- Ah non ! Pas de star dans l'équipe. C'est pas pour rien que j'ai demandé à Roro de se couper les cheveux, à Julien de se faire pousser la barbe et à Elvis de se remettre le dentier pendant les interviews. En plus, il va nous boucher la douche à tous les coups avec ses dreadlocks... Prends plutôt White : nous, notre spécialité, c'est les vieilles gloires ou les espoirs déçus qui se sont déjà grillés à Toulouse et à Toulon...

samedi 10 janvier 2009

On a battu les champions 2012 !

Deffins, ça ne veut pas dire "deux fois fin"... Aller raconter qu'on veut être champion dans trois ans et qu'on vise les demies avant d'aller à Toulouse et de recevoir Clermont, ce n'est pas la preuve qu'on est entouré deffins psychologues. Enfin, on ramène cinq points du pays des ambitions "deffins-tes" en jouant pendant 30 minutes... Okay, j'arrête les jeux de mots, mais il faut dire que ça fait tellement plaisir... Quand je pense que Jean-Marc n'a pas pu assister à ça. Le président, lui, a eu la victoire modeste. A la fin du match, il s'est approché de Philippe Deffins et, d'un air sérieux et compatissant, lui a dit :
- Je sais ce que tu ressens. Au fait, je voulais te prévenir : tu vas souffrir, beaucoup souffrir...
Parfois, il m'inquiète, le président...

samedi 3 janvier 2009

Give the ball to Nap's !

Bon ben voila. Je rentre de vacances, tranquille. Les joueurs sont prêts, on prend cinq points et Toulon trente-cinq. Il faudra penser à inviter Madame Nalaga pour les demies et la finale...
J'espère qu'on ne va pas nous enlever le bénéfice de cette victoire. J'ai peur qu'on nous accuse d'avoir joué contre une équipe qui fausse le championnat. C'est vrai que Toulon est un peu dans une dimension parallèle. On ne sait plus très bien si c'est une équipe de pro D2 qui joue en TOP 14 ou si c'est une équipe de TOP 14 qui joue comme en PRO D2...

jeudi 1 janvier 2009

Directement en touche


A ce moment-là, Floch a balancé, un peu à la manière dont il balance des chandelles quand il ne sait pas comment relancer, justement :
- Un plan de relance ? Et ils sont où les milliards ?
Ca a fait ricaner tous les jeunes. Moi, j'ai failli lui répondre qu'ils sont dans les relances qu'il a rendues à l'adversaire depuis le début de la saison, mais ç'aurait été déplacé...
Enfin, le président a parlé des raisons d'éspérer. Là, tout le monde s'est arrêté, même Jacquet a mis sa DS sur pause et a levé la tête. Le président a bien vu que chacun attendait quelque chose. Il a eu un moment d'hésitation, et on a bien senti qu'il cherchait une façon de s'en sortir. Heureusement, il n'est pas le maire d'Eygalières pour rien : il a parlé de l'engagement des partenaires et du soutien du public. On s'est remis à respirer normalement et Jacquet a repris sa partie de Rugby manager.

Fontès : le Sarko des Alpilles

Pour ses voeux, on aurait dit que le président s'était inspiré d'un autre président.
D'abord, il avait fait installer deux drapeaux derrière lui : celui de l'ASM et de l'IRB. Cette alliance du jaune, du vert et du bleu, ça m'a fait penser à la gastro que j'ai eue à Noël et ça ne m'a pas paru de très bonne augure pour la suite.

Puis ils nous a parlé de la crise que nous traversions. Tout de suite, j'ai pensé au chômage technique des usines Michelin mais je me suis aperçu qu'il parlait rugby lorsqu'il a évoqué mon nouveau plan de relance. Là, j'ai pas très bien compris, vu que mon plan de relance, c'est Mignoni-Baby-Nalaga, et il n'est pas nouveau...

2009, année du Brennus ?

Aujourd'hui, on a reçu les voeux du président. Ca a été encore plus compliqué de motiver les joueurs d'y aller que de les obliger à les faire monter dans le bus pour Mont de Marsan.
Mais enfin ils étaient à peu près tous là, à se regarder en chiens de faïence, un peu comme pendant le match à Bayonne. Puis le président est monté sur l'estrade de l'espace jaune et bleu : il avait pas l'air très frais.

- C'est le décalage horaire avec les Bouches du Rhônes, a soufflé Mario.
Si j'avais pu, j'aurais rigolé mais j'ai préféré réprimer un rictus...
A ce moment là, Russel a demandé à Roux :
- C'est qui le mec qui parle à côté de John-Jacques Lhermet ?
C'est encore Mario qui a répondu, sérieux comme un gaucho :
- C'est le maire d'Eygalières...
Puis il s'est retourné laissant les deux Africaners dans la plus profonde incompréhension.
Un peu plus loin, j'entendais Loic Jacquet faire une démonstration à Thomas Domingo de sa Nintendo DS qu'il avait reçue à Noël.