vendredi 19 décembre 2008

Dax voit Rougerie

Vite fait, bien fait. Je dis ça, mais à la 78è, j'en menais pas large et je surveillais Jean-Marc du coin de l'oeil : il attaquait sa deuxième phalange et il avait les yeux exorbités de rage. Surtout que les cinq dernières minutes, c'est pas trop notre point fort, à Clermont... Heureusement, Roro est passé par là, bien aidé par Brock et Pierre, comme d'habitude.
Roro, quelque chose a changé en lui : il est plus vicieux qu'avant, dans le genre viril mais correct. Je crois qu'il en a marre de perdre, tout simplement.
Quand il est rentré au vestiaire, Loïc m'a demandé :
- Alors, coach, il vous fait plaisir notre cadeau de noël ?
Je lui ai répondu que s'ils voulaient pouvoir m'offrir des chocolats à Pâques, ils auraient intérêt à éviter de me faire risquer l'infarctus à chaque match.

vendredi 12 décembre 2008

Du bleu d'Auvergne dans le Munster

J'avais passé la semaine à briefer Napolioni. Je sentais bien que le footsal, c'était pas son truc et qu'il n'avait pas mis toute son énergie dans le match des coiffeurs qu'on avait organisé pour occuper les joueurs qui ne s'étaient pas mis le compte au Michelin avec les Munstermen. J'avais peur qu'il dégoupille encore une fois après son splendide mawachi contre Elissalde. Ca a bien fonctionné : je crois qu'on a trouvé le bon équilibre en lui repassant "Blanche neige et les sept nains" de Walt Disney. La chanson avec les oiseaux lui fait beaucoup de bien pour la maîtrise de la violence. En revanche, j'avais oublié Jamie. Ce doit être son retour à son poste de prédilection qui lui a redonné de l'influx. J'aurais du tilter quand il m'a dit avant de rentrer sur le terrain avec un petit sourire : "un bon seconde latte latte toujours le premier". Mois qui pensais qu'il était content d'avoir trouvé (et compris) une vanne en français.
En tout cas, je n'aurais pas été aussi tendu par ce match de dingue que j'aurais presque esquissé un rictus de contentement devant la prestation des gaziers. Même Roux a bien joué, c'est dire. Mais Jean Marc et moi, on n'en menait pas large lorsque White a expulsé la poutre. Surtout Jean-Marc d'ailleurs, qui pensait à Bouscatel à la prochaine réunion de la ligue après la valise qu'on aurait prise...
Maintenant c'est lui qui va pouvoir raconter à Novès et à Pelous comment on met la misère au Munster à 14...

dimanche 7 décembre 2008

Raide army

Quand on joue comme ça, personne ne peut nous battre. A la fin de la rencontre, Jean-Marc a appelé Guazzini pour lui souhaiter bonne chance pour le lendemain contre les Harlequins. Il fallait voir sa tête : il était plus content de son coup que du résultat du match. Il n'était pas comme ça, avant, Jean Marc...
Je crois qu'en fait ce club est un repère de sado-masochistes. Il n'y a qu'à écouter ce qu'a dit Baby aux journalistes : "On s'est fait mal pour prendre le plaisir qu'on recherchait". C'est sûr que ce mec là, il ne pouvait pas être heureux à Toulouse. Quand je lui ai raconté ça, Brock m'a répondu de sa voix douce que c'était en fait un concept très chrétien que de soufrir avant d'obtenir quelque chose. C'était ce qui différenciait la joie du plaisir, qui, lui, faisait mal après. Je suis resté dubitatif jusqu'au moment où Doming et Zirak sont rentrés aux vestiaires le visage ravagé mais le sourire aux lèvres et j'ai vu qu'ils avaient pris beaucoup de plaisir...