lundi 28 novembre 2011

Solstice d'automne (2)

La nuit dernière, s'est déroulée la huitième nuit de la cruaut... du rugby. Cette année, c'est moi qui ai supplié René de ne pas y aller. On n'a rien a y gagner, sinon des coups bas et la moquerie de nos adversaires.
Ça a très mal commencé : lorsque j'ai vu le menu, j'ai interdit aux joueurs de toucher à leur assiette. On n'allait pas gâcher le régime de cosmonaute que je leur impose depuis cinq ans en une soirée. De toute façon, je ne sais même pas ce que ça veut dire "Paleron de Boeuf". M'étonnerait pas qu'il y ait du clambutérol là-dedans. Ensuite, le dessert était une véritable provocation pour Morgan : Mont-Blanc aux Châtaignes « Souvenir de Nouvelle-Zélande ». Bref, j'étais très énervé avant même que cela ne commence.
René était plutôt content. Le pavillon d'Armenonville lui rappelait le pavillon Gabriel et il l'a encore ramené sur Eygalières et Michel Drucker. Jusqu'au moment où on a croisé Olivier Magne. Celui-ci a pris l'expression de Missoup lorsqu'il rencontre Remy Martin en soirée et a délicatement et leeeeeeeentement fait glisser son pouce en travers de sa gorge. René s'est réfugié entre Julien Pierre et Roro, n'a plus levé les yeux de son assiette de la soirée et a refusé que ses deux gardes du corps le quittent, même pour aller aux toilettes...
Après, le long calvaire s'est poursuivi. Ce genre de soirée me rappelle les mariages : tous les célibataires espèrent "pécho", mais finissent bourrés. Tout le monde aimerait être assis à une autre table et s'emmerde cordialement, en espérant que le prochain spectacle soit moins nul que le précédent. Alors ça se baguenaude d'un groupe à l'autre en serrant des paluches et en prenant des photos avec son téléphone ou en envoyant des textos. Ça occupe et ça évite d'avoir à entretenir une conversation dont on se fout avec son voisin de table qui doit être le technico-commercial en chef d'un des partenaires de la soirée et qui se fait des souvenirs pour une décennie...
La remise des prix a été nominale : on a tout paumé, comme d'habitude, sauf les Marius, où Jubon a été distingué pour son unique faiblesse de la World Cup. Même notre essai du bout du monde, le seul truc qu'on a fait à peu près correctement l'année dernière est passé à l'as... Et j'ai failli rendre tout mon quatre heures lorsque le demi d'ouverture remplaçant du XV de France a été élu meilleur joueur. J'avais déjà eu un hoquet lorsque j'avais entendu les noms des sélectionnés...
Masoe, Boutati, Vosloo, Chavancy, Ouedraogo, Bonnaire, Tekori, Servat, Dupuy, Lauaki, Gorgodze, Wilko, Papé, Harinordoquy, Qovu, Clerc... On a bien pensé à vous les gars...

Nota : Pour revivre mon précédent épisode de VDM, ici.

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