mardi 7 février 2012

Wallons enfants !

Vous vous souvenez certainement de la lettre poignante que Roro m'avait écrite depuis la Nouvelle Zélande, puis celle plus enjouée que m'avait adressée le Merdeux quelques jours plus tard. Aujourd'hui, c'est Vincent Debaty qui nous fait partager son quotidien à Marcoussis.

Cher Papa,

Je suis bien rendu à Marcoussis avec les deux peyes, le snul et les deux arsouilles. Morgan le ket n'a pas arrêté d'asticoter tout le monde pendant le voyage qu'il a fallu lui dire, plutôt deux fois qu'une fois, d'aller chier dans sa caisse et volle petrol !
Arrivés là-bas, un sacré brol ! On s'est pris une drache de chez drache, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il faisait pas douf et que le temps était plutôt cru. D'autant plus que le patron était pas forcément à s'naise avant son premier match, ce qui fait qu'on avait l'impression d'être revenus à l'athénée, mais qu'on préparait pas une fancy-fair...
Pas question d'aller guindailler entre l'heure de midi ou même après, il fallait écouter des élocutions plutôt pelantes et on n'a pas eu trop de fourche entre les séances d'entraînement. Heureusement, il y a toujours quelques gonzagues et quelques frotte-manches pour poser des questions intelligentes sur le cahier de jeu et pour demander des séances vidéos supplémentaires.
Sinon, j'dois avouer que les repas m'ont pas trop goûté... Pas moyen de trouver une fritkot correcte dans ce zoning. A titre exemplatif, impossible d'avoir une rawette pour le souper. Quant aux fricadelles et aux ballekes, ils les ont jamais vues, même de profil...
Bon, mais je sais te dire que je suis plutôt binaize et que l'entrée sur la pelouse du Stade de France et la Marseillaise ont été un grand moment, potferdek ! C'est là que tu regrettes pas d'avoir abandonné le kicker pour le rugby... J'en avais les kiekebiches ! Faut dire que j'étais un peu stressé, limite labbekak, pendant l'avant-match.
Mais quand j'ai vu ce nek de Castro avec son air de ronny, j'ai tout de suite eu envie d'aller à la margaille. Ca n'a pas été la zwanze ni la foïfe, ça non... Il m'a bien tordu, le castard, une vraie bomme, mais sur deux mêlées, on leur a bien rendu la monnaie de leur pièce. Je dois avouer que j'ai plutôt joué en stoemmelings, et puis, avant la sextantième, le boss m'a rappelé sur la banc.
Le soir, ne t'inquiète pas, on est allé boire une pinte tranquille et on n'a pas eu besoin de faire le bob car aucun n'était kervé.
J'ai tout de même peur de la buse et car je ne bisse pas sur le prochain match. Mais bon, cette deuxième krolle, c'était quelque chose !

Alleeeeï ! Je te fais une baise !

Vincent "Le Belge"

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