Pas question ici de faire de la publicité gratuite pour l'équipementier actuel de l'ASM. Mais rappeler que nous sommes dans l'ère du merchandising et que les bénéfices issus de la vente de produits dérivés, même s'ils restent marginaux dans le budget d'un club (7% pour l'ASM si l'on y joint l'évènementiel - source ici), n'en sont pas pour autant négligeables, en particulier en temps de crise où les partenariats avec les acteurs publics et privés pourraient être revus à la baisse en cas de soubresauts de l'économie... A n'en pas douter, si l'on en juge par les tenues chamarrées des supporters au stade ou par les difficultés d'approvisionnement après les fêtes de fin d'année, la boutique du club se porte bien. En revanche, on peut être plus sceptique sur la qualité et l'esthétique de l'offre. A l'heure où de nombreux rugbymen lancent ou soutiennent des lignes de prêt à porter (dans la lignée de leurs glorieux anciens Serge Blanco et Eden Park, citons, par exemple, Sebastien Chabal, mais aussi les frères Domingo, on peut s'interroger, légitimement, sur l'impossibilité d'acquérir dans les boutiques de l'ASM un effet vestimentaire que l'on puisse porter en dehors d'une séance de sport ou sans faire insulte à la mode (j'exagère, mais pas tant que cela finalement)... Il semble que nous soyons cantonnés, si nous souhaitons arborer fièrement les couleurs de notre équipe favorite, à du "sous-Eden Park". Sans préjuger des goûts des clients habituels, il me paraîtrait envisageable, pour une SASP de la dimension de l'ASMCA et sans augmentation exponentielle des tarifs (ou en plus de l'offre déjà existante), de proposer au supporter fervent mais soucieux de son élégance et de l'image qu'il donne de son club, quelques produits mieux taillés, mieux dessinés, et surtout, plus jolis...
V comme Vern
Il est venu, Il a vu, il a perdu, il a perdu, il a perdu, il a vaincu : le bouclier a enfin été invité à faire un tour à Clermont-Ferrand. Être champion du monde avec la Nouvelle-Zélande ? Trop facile, déjà fait. Non, ici, on a un challenge à la mesure de l'homme. Pas question de repartir aux Antipodes sans avoir ramené la HCUP. S'il le faut, les Auvergnats feront péter l'un de leurs volcans pour bloquer le trafic aérien et empêcher le retour du sorcier sur ses terres avant que la besogne ne soit faite. A propos, M. Cotter, votre statue, vous la voulez dans quel coin de la place de Jaude ? Côté Vercingétorix ou côté Maréchal Desaix ?
W comme What a Wookie
May the Force be with Him...
Nota : J'espère que l'Ayatollah des Rock'n Rollers ne m'en voudra pas de l'avoir pillé...
X comme "eXcusez-moi M. l'arbitre"
Cette petite phrase, volée par les micros d'ambiance et prononcée par Elvis Vermeulen, après avoir commis une faute bénigne, au cours d'un match du Top 14 de la saison 2011-2012, est d'autant plus exemplaire qu'elle est devenue rare dans le sport professionnel, où l'enjeu a pris le pas sur l'élégance et la prise de recul. Il reste à espérer que cet état d'esprit, incarné par un joueur emblématique du club, perdure...
Y comme Yves du ManoirYves Frantz Loys Marie Le Pelley du Manoir était doué pour tout : polytechnicien, pilote militaire, il débuta une carrière de rugbyman international à 20 ans et, adulé du public, fut considéré comme le meilleur joueur français dès sa première sélection ! La brillante carrière de cet "arrière" polyvalent fut brisée par un crash aéronautique qui l'emporta à seulement 23 ans. Le challenge éponyme fut créé en 1931 par le Racing Club de France (où du Manoir jouait) pour remettre au goût du jour le beau jeu et le jeu tout court, à une époque où la recherche de la victoire à tout prix avait sonné le glas des grandes envolées (ce qui n'est pas sans rappeler notre actuel Top 14...). Des règles spécifiques veillaient à ce que le ballon vive et que les rencontres ne soient pas hachées par les arrêts de jeu. En particulier, les coups de pieds "placés" (pénalités et transformations) étaient interdits. Il est intéressant de noter que l'ASM fut, avec le CA Bègles, partie prenante dans la création de cette nouvelle compétition où le fair play avait une place prépondérante. Intéressant également de constater, en regard de son histoire en championnat et de sa culture, que l'ASM a remporté le trophée quatre fois (une de moins que Dax, autre maudit...), échouant en finale six fois, ce qui en fait le club le plus souvent finaliste après le RC Narbonne (douze finales, dont neuf victoires).
Z comme Génération Z
La génération Z représente, en sociologie, les êtres humains nés après 1995. Si cette date fait sens dans le monde engendré par la fin de la Guerre Froide, elle correspond aux débuts du professionnalisme au rugby. Arrivent désormais sur les terrains des joueurs qui n'ont pas connu les heures plus ou moins glorieuses de l'amateurisme (y compris de couleur marron...) et qui considèrent ce sport comme un métier à part entière, voire comme une entreprise de spectacle. Si nous sommes dans une période charnière de l'histoire du noble jeu, nul doute que cette nouvelle génération aura une lourde responsabilité dans l'évolution du rugby, si fier de ses valeurs et souvent opposé, à tort ou à raison, au football et à ses excès. Le principal défi de l'ASMCA, en passe de devenir un club majeur et emblématique de ce deuxième siècle d'existence, ne sera, de ce fait, peut être pas purement sportif, mais pourrait bien être la préservation de son identité, de son âme et de ses traditions face au tsunami de l'argent et de la notoriété. Car, et il convient de ne jamais l'oublier, tout cela n'est que du rugby...
De A à E.
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