samedi 29 novembre 2008

Landes of my sisters

Le problème avec le match de Mont de Marsan, c'est que j'ai du mal à le séparer des images de l'échauffement. En même temps, c'était assez plaisant à regarder pour une partie sans opposition. Soyons magnanime, on a redonné espoir à toute une région et maintenant ils peuvent redescendre en PRO D2 le coeur léger. Ah, les braves gens...
Si j'analyse le match, je dois avouer que je ne me suis même pas énervé tellement le temps défilait lentement. Lorsque l'arbitre à sifflé la fin du match, je pensais qu'il restait encore une demi-heure à jouer.
Dans les vestiaires, je n'ai pas hurlé ni fracassé de joueur contre un placard. Tout le monde se regardait bizarrement avec le sentiment d'avoir oublié un truc. Russel a même demandé pourquoi il n'y avait pas match cette semaine. Roux a renchéri que c'était vraiment une chouette idée ce stage de préparation contre des équipes amateurs du sud ouest mais que ça risquait d'être plus dur contre le Munster.
J'ai failli répondre grossièremment, mais il a fallu que j'aille consoler Jean-Marc qui sanglottait dans un coin en disant qu'il en avait marre de se faire chambrer par Guazzini et Bouscatel à chaque comité directeur de la ligue.
Je lui ai répondu qu'il était parfois plus difficile de perdre contre Mont de Marsan que de gagner contre le Munster... Il a levé les yeux vers moi et j'ai ressenti un grand désarroi : la dernière fois que j'avais connu ça, c'était après le quart de finale des Blacks contre la France en 2007...

samedi 22 novembre 2008

ASM usa Perpignan


Cette équipe est une enigme. Elle ne gagne que contre mieux classée qu'elle. Cela me rend optimiste, parce que si ça continue, on va finir par gagner plus souvent...

samedi 15 novembre 2008

Napolioni, le metallo de Sochaux

Nalaga, quand je l'ai recruté à la coupe du monde des moins de vingt-et-un qu'on avait organisée en douce avec Jean-Marc à Clermont pour se faire un petit vivier de joueurs pas chers pendant que tout le monde avait l'attention attirée par Zidane qui sortait la boîte à gifles en Allemagne, j'avais tout de suite eu l'intuition que c'était un garçon simple qui respecterait les consignes. Ce qui m'étonne, c'est que personne n'a encore remarqué son air hagard lorsqu'il entre sur le terrain : je me demande ce que Provale dirait si on apprenait qu'on lui fait visionner les essais de Jonah Lomu attaché sur une chaise pendant la nuit qui précède les rencontres.
C'est une vieille technique maori que j'ai importée en Auvergne. Pendant qu'il Jonah repousser Garbajosa comme un fétu de paille, Jamie lui hurle dans les oreilles avec sa voix de bucheron du Saskatchewan : "kill ! kill ! kill !" Après six mois de conditionnement, admirez le résultat : 16 essais en 18 matches. J'en sourirais presque.
Le problème, c'est que lorsqu'il a été sélectionné avec les Pacific Highlanders, j'ai oublié de donner au sélectionneur ses comprimés de prozac en même temps que son autorisation de sortie du territoire. Elissalde s'en souvient encore. Il faut dire que chez Napo, le raffut est une seconde nature, voire un mode de communication. Tout le monde lui en veut, mais sans lui, quelqu'un se serait-il aperçu que Tillous-Bordes est le meilleur n°9 de France ?
Lorsqu'il est revenu au club, Mario lui a fait :
- C'est parce que vous vous appelez les "Highlanders" que t'as essayé de décapiter Elissalde ?
Je sais pas pourquoi, mais l'humour argentin, j'ai du mal...