dimanche 29 mars 2009

Le temps s'est arrêté à Sapiac

Sapiac, c'est le temple du paranormal :
D'abord, Brock a manqué des coups de pied.
Ensuite, Dalla riva a réussi un drop de cinquante mètres.
Pour finir, Brive est 5ème.

C'est officiel : Brock a retrouvé le monde des Michalak et des Merceron. D'un autre côté, comme le dit le vieux proverbe auvergnat, "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire en demi finale"...

Nous avons finalement regagné le bus. J'ai recompté pour vérifier qu'on avait oublié personne. La dernière fois, Benoit Baby s'était caché dans le coffre de la voiture de Guy Novès : il ne voulait plus repartir, il voulait "retourner chez ses copains rugbymen"...
En fait, c'était un passager clandestin qu'on avait. J'ai mis du temps à reconnaître Vilimoni. En fait, il s'était coupé les cheveux pour ressembler à Jimmy Marlu, pensant que ça éveillerait de vieux souvenirs chez Jean-Marc. Lorsque je lui ai dit qu'il s'était trompé de bus, il m'a supplié à genoux :
- S'il te plaît, coach, emmène moi avec vous. Je ne serai pas jaloux de Nap's. Je serai sympa avec Esterhuizen. Je jouerai aux cartes avec lui dans les tribunes. Ici, ils ne veulent jamais me faire la passe. Imagine combien je peux marquer d'essais avec l'ASM si je peux en marquer 10 avec Montauban...
Ca a duré comme ça pendant cinq minutes. Il a fallu que Jamie l'évacue pendant que Laurent Travers le menaçait de l'emmener à Castres l'année prochaine.
- Non, pas Castres, pas Castres. Je peux encore jouer au rugby ! Je peux encore jouer au rugby !
Finalement, sa voix s'est éteinte petit à petit et a laissé place à un grand silence.
Tout le monde a détourné le regard et plus personne n'a osé adresser la parole à John Senio jusqu'au retour...

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