samedi 15 novembre 2008

Napolioni, le metallo de Sochaux

Nalaga, quand je l'ai recruté à la coupe du monde des moins de vingt-et-un qu'on avait organisée en douce avec Jean-Marc à Clermont pour se faire un petit vivier de joueurs pas chers pendant que tout le monde avait l'attention attirée par Zidane qui sortait la boîte à gifles en Allemagne, j'avais tout de suite eu l'intuition que c'était un garçon simple qui respecterait les consignes. Ce qui m'étonne, c'est que personne n'a encore remarqué son air hagard lorsqu'il entre sur le terrain : je me demande ce que Provale dirait si on apprenait qu'on lui fait visionner les essais de Jonah Lomu attaché sur une chaise pendant la nuit qui précède les rencontres.
C'est une vieille technique maori que j'ai importée en Auvergne. Pendant qu'il Jonah repousser Garbajosa comme un fétu de paille, Jamie lui hurle dans les oreilles avec sa voix de bucheron du Saskatchewan : "kill ! kill ! kill !" Après six mois de conditionnement, admirez le résultat : 16 essais en 18 matches. J'en sourirais presque.
Le problème, c'est que lorsqu'il a été sélectionné avec les Pacific Highlanders, j'ai oublié de donner au sélectionneur ses comprimés de prozac en même temps que son autorisation de sortie du territoire. Elissalde s'en souvient encore. Il faut dire que chez Napo, le raffut est une seconde nature, voire un mode de communication. Tout le monde lui en veut, mais sans lui, quelqu'un se serait-il aperçu que Tillous-Bordes est le meilleur n°9 de France ?
Lorsqu'il est revenu au club, Mario lui a fait :
- C'est parce que vous vous appelez les "Highlanders" que t'as essayé de décapiter Elissalde ?
Je sais pas pourquoi, mais l'humour argentin, j'ai du mal...

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