samedi 14 janvier 2012

Mourad Boudjellal, Schopenhauer et moi...

La vocation humoristique de ce blog est depuis quelques jours détournée par "l'affaire Boudjellal".
Et comme, de toutes façons, 82 à 0, il n'y a pas de quoi, je pense, en rajouter, j'en remets une petite couche sur ce sujet qui est symptomatique, pour moi, non seulement d'une évolution sensible du rugby, mais également d'une propension éternelle de l'humanité à refuser d'exercer son esprit critique.
Comme je l'ai déjà dit précédemment, la personnalité de M. Boudjellal est séduisante et le personnage attachant. L'objet de ce billet n'est donc pas d'être désobligeant à son encontre, mais de tenter de décrypter un cas d'école de communication à l'emporte pièce et de cécité médiatique. Je vous propose de reprendre point par point les propos du président du RCT au cours des derniers jours et de les commenter.

Pour éviter des renvois fastidieux à des notes en bas de page, j'ai cité dans le désordre. Vous pouvez retrouver mes sources , et . Par commodité, et je vous prie de m'en excuser, MB signifie Mourad Boudjellal (ou M. Boudjellal). Les références à Maître Schopenhauer (le philosophe, pas le berger allemand ni le footballer) sont tirées de L'art d'avoir toujours raison - La dialectique éristique (Editions Mille et Une Nuits, Paris, 1998 - 2000), lecture que je recommande vivement à tous ceux qu'animent le débat d'idées et la critique constructive.

La première saillie :
J'ai connu ma première sodomie arbitrale contre Clermont en demi-finale en 2009, je viens de connaître ma deuxième ce soir.
A ce moment-là, après une franche rigolade, on n'imagine pas encore le tour que va prendre la polémique. On réalise que les propos du président du RCT sont litigieux, mais, finalement, hormis dans leur forme, pas plus outrés que d'autres proférés précédemment par d'autres.

Ce que MB pense de sa sortie :
Cette sortie me fait beaucoup rire. Je n'ai pas parlé de sodomie par hasard, car c'est un mot qui n'est pas utilisé habituellement dans le monde du rugby. J'ai été volontairement provocateur et j'en ai conscience.
Sur d'autres media (RMC, Moscato Show), on estime qu'il n'y a effectivement pas de vulgarité dans les propos de MB parce que "le mot est dans le dictionnaire". Ce n'est pas parce que, au hasard, "viol", "concussion", "corruption", "subornation", "bite", couille", "complaisance", "nichon", "con" (vous pouvez vérifier, ils y sont tous), sont dans le dictionnaire de la langue française, qu'il n'y a pas de vulgarité derrière tout cela. On confond, une première fois, la forme et le fond, et la forme, cette fois-ci, est analysée injustement comme si elle était le fond.
Mais, là-dessus, je rejoins ce que je crois être la pensée de MB : c'est plus grossier que vulgaire. Hors sujet mais pas tant que ça finalement : il est intéressant de constater que l'idée qui répugne à MB est plus le viol que l'acte de sodomie en lui-même, car je suppose qu'il n'est pas opposé à la pratique homosexuelle. Cependant, lui qui estime employer des mots que le monde du rugby n'utilise pas, enfonce, si je puis dire, l'une des plus grandes portes ouvertes de ce sport en faisant référence à la pédication comme un usage déshonorant pour celui qui le subit... Mais sur ce thème, MB est à l'image de notre société...

On me taxe de vulgarité mais la vraie vulgarité, c'est d'exposer dans son bureau le Bouclier de Brennus gagné en 1993 mais entaché d'erreurs, quand on voit comment Castres avait été arbitré.
Bien envoyé. MB a dû lire Schopenhauer (stratagèmes 16 et 26 ainsi que l'ultime stratagème). Mais il y a fort à penser que si le RCT emporte un bouclier de Brennus sur une erreur d'arbitrage, MB ne manquera pas de se l'approprier, rappelant certainement qu'il ne s'agirait là que d'une injustice réparée...

Des excuses conditionnelles :
Il reconnait au moins une erreur, il est évident que c’est déjà énorme de la part d’un arbitre, c’est tout à son honneur, et il est évident que dans ce cas la si j’ai eu des propos qui ont pu le blesser je les retire évidemment. J’ai pour habitude de retirer des propos quand la personne en face fait amende honorable. Si M. Berdos a été choqué par mes propos, je les retire et j’en suis désolé par rapport à ce qu’il vient de déclarer.
Voici une pratique que j'avouais ignorer jusqu'alors (et que, sauf erreur de ma part, Schopi méconnait également) : on retire une invective, non pas parce qu'elle a blessé une autre partie, mais parce que l'autre partie a reconnu qu'elle méritait d'être blâmée. Voici une nouvelle forme que pacte social qui m'inquiète un peu, pour deux raisons :
- premièrement, rien ne dit que MB ait strictement raison sur le fond, même si M. Berdos reconnaît avoir fait des erreurs en défaveur de Toulon ;
- deuxièmement, cela signifierait que l'on pourrait se permettre d'insulter n'importe qui à condition d'avoir raison, ou pire, que l'autre concède n'avoir pas entièrement raison.
Je me fais, et j'espère que vous vous faites, une autre idée des rapports dialectiques entre les personnes...

Les arguments de MB sur le match Clermont - Toulon :
M. Berdos est sans doute un type bien mais il n'a pas eu les épaules pour tenir les débats sur le terrain quand la pression descendant des tribunes de Michelin s'est faite forte. Sur ce match, il faut connaître parfaitement le rugby pour voir qu'il y a eu une somme d'injustices et de décisions en défaveur de Toulon. Je ne peux pas citer une action précise pour le justifier car ce n'est pas donné à tout le monde de se rendre compte que Toulon a été pénalisé. Le rugby est ainsi fait. On peut arbitrer en défaveur d'une équipe tout au long d'une rencontre sans que cela ne soit vraiment évident.
S'agissant de la pression qui reposait sur les épaules de M. Berdos, elle est réelle (mais certainement pas fondamentalement différente de celle qui doit peser sur celles de tous les arbitres qui officient à Mayol et dont MB ne se plaint pas a priori...).
L'argumentaire est, à part cela, totalement vide : le propos n'est aucunement étayé (stratagème 6), mais, MB étant un habile rhéteur, il s'en sort par une pirouette. Cela n'enlève rien à la vacuité de ses dires. Pour un bilan plus objectif (mais pas exhaustif) de l'arbitrage de ce match, voir ici.

MB contre attaque :
Tout d'abord, il tourne en ridicule, non sans talent, ses accusateurs (stratagème 28) :
Son Altesse sérénissime Pierre-Yves Revol 1er sera sûrement présente. J’espère qu’elle aura droit pour cela à un RTT chez Pierre Fabre, qui reste son employeur. Nous serons face à face et nous parlerons de ma vulgarité et de l’intérêt supérieur du rugby français.

Il emploie ensuite deux méthodes éprouvées, l'intimidation et la dissuasion :
Selon l’article 715 alinéas 2-3 du règlement disciplinaire, je demande à ce que ma convocation à la commission de discipline soit ouverte au public et aux médias. Moi, dans cette audience, je ne ferai que des réponses. (...)
Ma première année de Pro D2, j'avais été un peu virulent à mi-saison, à l'intersaison, les hautes instances du rugby étaient venues me voir devant témoin, «Si tu fermes ta gueule, tu monteras en Top 14, si tu l'ouvres, on va t'envoyer des méchants qui feront en sorte que tu ne montes pas. C'est à toi de choisir maintenant». C'est ça les valeurs du rugby français. Je ne donnerai pas de noms, mais ce sont de très hautes instances du rugby français. (...)
S'il faut, je la ferai (la guerre). Je suis dans le monde du rugby depuis six ans et je dois avoir un côté curé car les gens viennent se confesser à moi. Je sais beaucoup de choses. Là je me tiens, je n'ai pas dit grand-chose.
Cette stratégie est cependant à double tranchant, car :
- d'une part, accuser sans preuve (c'est très exactement ce que MB fait ici, et pour la deuxième fois) peut rapidement se retourner contre soi,
- d'autre part, dans le cas où les instances de disciplines auraient envie d'aller au bout de leur démarche, les sanctions pourraient être extrêmes.
Mais, le stratagème 35 peut également être très opérant ici...

Sur la sanction et son objet :
Je note que le président de la Ligue, en parlant d'intérêt supérieur du rugby, a déjà décidé du motif de ma convocation.
MB attaque le président de la ligue en légitimité. C'est habile et on doit bien concéder à MB qu'on est en droit de s'interroger sur ces personnes qui osent se réclamer d'un hypothétique "intérêt supérieur du Rugby"...

S’ils me mettent un blâme, je serais mort de rire. S’ils me radient, je ferais autre chose de ma vie. J’ai 51 ans, je n’ai plus besoin de travailler pour vivre et je n’ai pas besoin du rugby pour vivre".
MB se dit insensible à toute sanction. Cela le rendra-t-il invulnérable ? Il entend également de manière implicite, ce qu'il a déjà avancé par ailleurs, que le "monde du rugby" est infesté de parasites et de pique assiettes rémunérés en notes de frais et autres prébendes. Là aussi, même si on aimerait bien le croire, aucun argument sérieux n'est avancé.

Le problème de l'arbitrage, une tentative de sortie par le haut ?
La dispute portait, au départ, sur deux cas précis (Deux matches Clermont - Toulon arbitrés par M. Berdos). MB a-t-il invoqué les stratagèmes 19 et 3 de manière à légitimer sa provocation en en faisant un débat de fond ? Ou s'agit-il d'une stratégie de grande envergure (comme celle de l'amiral Raeder) visant à ébranler sur ses bases la ligue nationale de rugby. Le Blog de Vern n'est pas partisan de la théorie du complot. La surenchère étant parvenue des deux côtés, on peut simplement expliquer l'inflexion par une montée aux extrêmes (ceux chez qui ce paragraphe a éveillé un regain d'intérêt sont invités à participer au projet "Rugby & Stratégie").
Mais cela a le mérite de faire naître un débat, somme toute légitime, sur la qualité de l'arbitrage en France.

Comment MB alimente-t-il le débat sur l'arbitrage ?
Car mon ambition est de faire bouger les choses en matière d'arbitrage. L'idée serait que l'argent qui est actuellement utilisé pour les banquets, les notes de frais et les déplacements, tout cet argent généré par le rugby, ne soit plus dilapidé. Il doit être rendu aux joueurs et aux arbitres qui sont les vrais acteurs de ce sport. Au-delà, un organisme comme la DNACG fonctionne très bien car il est indépendant. J'aimerais qu'il existe la même chose en matière d'arbitrage. Cela permettrait aussi d'avoir des prestations de haut niveau de la part des arbitres, surtout si les diplômes étaient plus durs à obtenir, et donc davantage reconnus. (...)
Je prône un organisme indépendant avec une formation très difficile, une revalorisation très forte. Il y aura alors moins d’erreurs et moins de parano. Je sais qu’à l’arrivée j’aurai raison.
Donc, un organisme indépendant implique des prestations de haut niveau. L'indépendance est en général invoquée pour éviter les collusions et les soupçons de fraudes. En demandant une DNACG de l'arbitrage, MB accuse donc implicitement les arbitres français de malhonnêteté.
Même s'il n'y a pas de lien de cause à effet, l'élévation du niveau d'obtention des diplômes est requise. Reste à savoir maintenant de quelle manière obtenir cette élévation, car, en termes de sélection, la difficulté de l'examen ne suffit pas, il faut aussi avoir suffisamment de candidats pour opérer un triage adéquat. L'argent devrait donc servir à appâter le chaland. Mais l'argent diminue-t-il le nombre de polémiques sur l'arbitrage ? L'exemple du football incite à penser le contraire.
Le terme "parano" est ensuite cité : Soulignons tout de même ici que MB sait prendre du recul sur ses déclarations en reconnaissant explicitement qu'une bonne part de son ressenti n'est pas forcément rationnel...
Enfin, le "je sais que j'aurai raison" est une utilisation typique du stratagème 6 voire 14.

Mais si le salaire des arbitres équivalait au moins aux plus petits salaires des joueurs, on pourrait leur demander en échange d'avoir une condition physique irréprochable. Il pourrait aussi exister un âge limite pour ne plus se faire arbitrer par son grand-père.

Ici, on mélange un peu de tout. Bas salaire égale condition physique moyenne. Or, il me semble justement que M. Berdos, arbitre professionnel de rugby, possède une condition physique de sportif de haut niveau. L'argument de l'âge peut aussi être considéré comme spécieux : l'expérience n'est-elle pas une qualité de l'arbitre de rugby ? Quant à la référence au "grand père", on est littéralement dans le stratagème 6 (je ne connais aucun grand père qui arbitre...).

Pourquoi personne ne veut être arbitre ? Parce que c’est un métier de merde sous-payé ! On est absent tous les week-ends, on ne voit jamais sa famille, on est jeté en pâture sur des écrans géants à tout un public comme un chien.
Cette déclaration est à proprement parler extraordinaire et paradoxale : MB veut sauver les arbitres des turpitudes dans lesquelles il est le premier à les faire tomber ! Je ne pense pas que Schopenhauer ait prévu ce cas de mauvaise foi assumée, tout au plus pourrait-on penser à une distorsion vraiment vicieuse du stratagème 10 ou du 26, en plus de s'exposer à une utilisation du stratagème 23 (le métier d'arbitre relégué dans les égouts du monde du travail).

On ne peut pas donner trois cents euros à un arbitre de touche quand les joueurs sur le terrain en gagnent trente mille. Comment peut-on être dans ce monde-là ? Il faut faire de l’arbitrage un métier. Il y a beaucoup de joueurs ou d’entraîneurs qui sont au chômage. Si nous leur disons qu’être arbitre, cela veut dire être autant payé qu’un joueur, ils vont s’orienter vers ces carrières-là. Et le niveau de l’arbitrage s’élèvera"
Voici l'argument massue : argent égale sélection égale hausse du niveau général.
Tout d'abord MB en appelle à notre instinct égalitariste. Toutefois, je lui donne raison sur ce coup là : l'équité voudrait que les arbitres soit mieux rémunérés. Mais cet aboutissement de leur professionnalisation aura un revers, particulièrement évident au football : s'ils deviennent pro, plus rien ne sera pardonné aux arbitres et on risque donc au contraire de déchaîner un peu plus l'opinion contre eux...
D'autre part, MB estime :
1. que "beaucoup de joueurs et d'entraîneurs sont au chômage" : j'attends les chiffres et une définition du mot "beaucoup" (stratagème 1) ;
2. que ces nombreux chômeurs auraient tous envie de devenir arbitre, plutôt que de pratiquer le métier pour lequel ils sont formés. Pourquoi pas... Mais si la reconversion est aussi efficace que celles des consultants des plateaux médiatiques, permettez-moi d'exprimer des doutes sur l'intérêt de cette réforme...
Enfin, et nous l'avons déjà dit, rien n'implique qu'une sélection accrue et une formation réputée supérieure diminueront drastiquement les erreurs d'arbitrage, à condition, d'ailleurs, qu'elles soient toujours nombreuses (terme qui reste à définir...), et toujours dans le "mauvais sens" (A quand la publication de statistiques fiables sur le nombre d'erreurs d'arbitrage par match ?). Et si c'est le cas, ce n'est certainement pas cela qui les rendra plus supportables et qui évitera "la parano". Une fois de plus, voir chez nos amis du ballon rond...

Conclusion :
On le voit, l'argumentaire de M. Boudjellal est soumis à caution, même si je ne lui dénie pas le droit d'avoir raison et si je suis sûr que son discours est recevable sur le fond. Mais si ce qu'il prétend est vrai, nous sommes impatients d'en voir les preuves et les démonstrations.
A titre personnel, je prétends, non seulement, que l'erreur d'arbitrage est inévitable, mais aussi qu'elle fait partie du jeu et que nous devons, d'une part, l'accepter, d'autre part, en faire un objet de progression vers la sagesse, ou, tout du moins, vers la modération.
J'ai entendu dans les media que l'argent investi en quantité significative dans le rugby rendait l'erreur d'arbitrage insupportable. Je récuse cette assertion, et j'en fait une question de principe. La tendance actuelle est de faire du sport un objet de mercantilisme. Je soutiens que le sport est une pratique gratuite et que sa beauté réside justement dans le fait qu'il n'est pas totalement et uniquement déterminé par l'argent, et qu'il ne doit pas complètement s'y soumettre. Ceux qui investissent dans le sport doivent le faire par plaisir et par passion, c'est évident, mais il doivent également considérer qu'il s'agit d'un investissement à haut risque et sans garantie, ce qui est d'ailleurs tout à leur honneur. Si nous considérons que le sport est un pur investissement qui doit être régi par la pure rentabilité, alors le sport ne sera plus du sport : il deviendra un simple produit de consommation.
Pour finir, cette affaire est emblématique de l'incapacité des media sportifs (et je n'hésite pas à élargir cette critique aux media généralistes pour les autres sujets) à évoquer avec recul et esprit critique une polémique. Cela peut paraître anodin s'agissant de l'arbitrage du championnat de France de rugby. Pourtant, cela correspond à mon sens à un mal très profond : en clair, n'importe qui peut raconter n'importe quoi, la contradiction, voire la vérité, n'existent pas : les journalistes se contentent de relayer, et, si certains tentent une analyse aussi épaisse que la chevelure de Julien Bonnaire, aucun (ou une majorité...) ne fait l'effort intellectuel de discuter méthodiquement, point par point et en exigeant des faits et des démonstrations, les arguments des différents protagonistes.
La Blog de Vern s'y est essayé, à son humble niveau et espère vous avoir convaincu de l'urgence de passer du baratin à un usage raisonnable de la vérité...

6 commentaires:

  1. Pourquoi faut-il que ça soit les blogueurs qui disent des choses intelligentes, en analysant réellement les différentes déclarations par exemple, et pas les gens dont c'est le métier.
    Merci Vern.

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  2. Alors là, je tire mon chapeau! Ça fait du plaisir de lire une argumentation si bien construite et ecrite. En plus, je crois aussi que MB a vraiment une idée de marketing médiatique qu'il mène parfaitement à terme (genre Machiavelli: Le fin justifie tous les moyens) mais cette article va bien plus loin que moi.

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  3. L'analyse (surtout la partie sur le match) de Vern est très intéressante, bien plus intéressante que la polémique. Les blogueurs ne sont pas payés, les journalistes le sont. Ce qui signifie donc que les journalistes sont meilleurs que les blogueurs puisqu'ils sont mieux payés (Théorème de Mourad). Cependant Damien Try constate, comme beaucoup d'entre nous, que ce n'est pas le cas. La limite de la théorie apparaît ici. L'argent n'est ni le vecteur de la performance, ni celui de l'excellence.
    Je vous colle une petite video en anglais non sous titrée (mais c'est sous forme de dessins animés) sur les limites d'un système qui ne reposerait que sur le "plus tu seras bon, plus je te donnerai de pognon"
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=u6XAPnuFjJc

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  4. Déjà bravo, comme cela a été dit plus haut, très bonne analyse, malheureusement, que les medias n'ont pas fait, la recherche du buzz...
    C'est vrai que l'on peut se poser des questions sur une réforme de l'arbitrage, mais il faudrait voir d'une part que les règles du rugby sont assez (trop) compliqués par moment, rien que sur les ruck l'arbitre pourrait hésiter entre siffler une faute pour l'équipe qui attaque ou celle qui défend... Cette phase de jeu est trop souvent sujet à qestions (plongeon, ballon non laché, entré sur le côté etc...). La passe au cordeau est souvent discuté, comme ce week end avec la passe de Médard pour Matanavou (pourtant elle me semblait ""parallèle"" à la ligne des 22m, je chercherai un résumé), mais bon on a pu voir aussi un joueur du Connact faire trois en avant sur une action en tentant de récupérer un ballon, non vu, on peut se demander si Wayne Barnes (et ses arbitres de touches) n'ont vraiment pas des souci avec cette règle..
    On peut réfléchir à une professionnalisation de l'arbitrage, mais comme vous l'avez si bien dit, si avec le faible intérêt économique actuel les arbitres se font déjà critiquer, alors si en plus on les rémunère, on va passer au bon vieux lynchage au goudron et plumes de l'ancien temps sur la place publique...
    Une réforme sur ces régles, peut être, mais comment ? Sachant qu'on ne voudra pas tuer ces phases de jeu...

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  5. Que dire de la notion de tabou, et de son importance dans l'existence d'une société, ou de la raison principale de MB, qui semble moins dans le concret (qu'a-t-il à y gagner?) que dans l'assouvissement d'une pulsion narcissique, ou l'expression de la contrariété d'une omnipotence névrotique.

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