dimanche 30 septembre 2012

Quand Isabelle parle...

Que devient la femme du XXIème siècle ? Elle travaille dur pendant la journée. S'occupe un peu de ses enfants. Puis regarde des séries américaines le soir à la télévision. Ou alors, elle passe à la dite-télévision. Elle est grande, mince et blonde, les yeux rieurs, le nez retroussé et les dents brillantes et bien rangées. Elle pose des questions aux entraîneurs et aux joueurs sur les bords des terrains de rugby. Vendredi soir à Clermont-Ferrand par exemple.
On la regarde avec un peu d'envie, d'étonnement et de fascination mêlés, car l'homme reste toujours interdit et admiratif devant cette énigme aporétique et spectaculaire que l'on nomme Beauté. Je suis belle, ô mortel, comme un rêve de pierre...
Le problème de la beauté, c'est qu'elle interpelle, elle distrait, elle divertit, elle inhibe. Elle fait faire des choses insensées, des passes impossibles après contact, des prises d'intervalles risquées et des actions individuelles héroïques mais inefficaces. Elle trouble le jugement des arbitres vidéos. Elle rend les joueurs de rugby rêveurs et négligents, elle les empêche de voir les trous béants laissés dans la défense ! Les Fidjiens sont insensibles à la Beauté. Du moins à cette beauté-là... Et pendant que certains étourdis se laissent détourner par la mémoire de leur cœur adolescent, les Fidjiens, eux, s'infiltrent, percent et marquent des essais !
22 - 7 à la trente-et-unième...
Dans cette situation, je ne sais faire qu'un chose : envoyer Dany Kotze sur le banc le temps qu'il reprenne ses esprits et descendre moi-même de mon mirador pour mieux voir et me faire voir. Lorsque j'arrive en bord de touche, j'ai un vague sentiment de jalousie : David Auradou se fait interviewer. Lorsque Isabelle Ithurburu pose une question, on n'écoute pas la réponse. On continue de regarder Isabelle Ithurburu.
Je reçois aussitôt un SMS de ma femme :
- Si tu réponds aux questions de cette blondasse vulgaire et décolorée en leggings, ne cherche même pas à retrouver le chemin de la maison ce soir. Bon match mon amour !
Je crois que David Auradou aura reçu par la suite un message du même genre car il refusera peu après les interviews jusqu'à la fin du match...
Je finis par briser l'envoûtement. Eurêka ! Brock James est marié à un mannequin ! Je l'envoie sur le terrain pour régler tous nos problèmes. Et voilà comment l'ASM a vaincu la Beauté.
A la fin du match, chacun fait semblant de rien et cherche des causes rationnelles à ce début catastrophique. Les femmes ne sont pas encore invitées dans les vestiaires des hommes...
Je croise Gerhard Vosloo qui revient de la tribune de presse. Je le croyais chez lui :
- Tiens Gerhard, tu es allé voir Isabelle ?
Il me regarde étonné (j'ai un peu honte) et me répond d'une voix de terminator :
- Qui ça ? Non, je suis allé voir Bertrand Guillemin pour le prévenir que la prochaine fois qu'il commenterait l'un de nos matches avec un tel parti pris, je lui pèterai les genoux à coups de barre de fer.
Effectivement, cela va devenir de plus en plus difficile de gagner des matches si les femmes, les arbitres vidéos et les commentateurs sportifs sont contre nous...

8 commentaires:

  1. Pour les joueurs c'était peut être la négligence mais pour les supporters c'était l'énervement, et en triple lame en plus. Les décisions arbitrales, suivies des commentaires de Guillemin et pour nous achever, le sourire d'Isabelle où à chaque fois qu'on le voit, on en veux vraiment à Gonzolo Quesada !

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  2. Dire que nous sommes en 2012. Être professionnel et tout ce que cela implique, ça ne vous dit rien ?
    Quel ramassis de conneries !!!

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  3. DEGRÉ n. m. XIe siècle, au sens de « marche d'escalier ». Probablement composé latin tardif de la préposition de, marquant un mouvement de haut en bas, et gradus, « pas, marche (d'un escalier), hiérarchie, rang », de gradi, « marcher, s'avancer ».

    6.Spécialt. Niveau d'interprétation. Au premier degré, au sens littéral. Prendre une plaisanterie au premier degré, ne pas en saisir tous les sous-entendus. S'exprimer au second degré, d'une façon allusive et laissant place à diverses interprétations.

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    1. hé oui, certains anonymes de passage sont très terre-à-terre et n'aiment pas la déviance lorsqu'il s'agit de ru'by... M'enfin il a pas dû aller bien loin sur ce blog pour écrire ça !

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  4. Et oui... elle est blonde (les commentateurs de C+ aussi ;-)! C'est pour ça, aussi, que moi j'aime bien la radio... sur les images de la télé !

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  5. J'ai vu que ça parlait d'Isabelle du coup mon esprit a divagué j'ai pas lu.

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